Ce nouveau site Actualités de la recherche de l’Université Paris Nanterre a été lancé le 3 février.
Afin de mieux répondre à vos attentes et d’améliorer ce service, nous aimerions recueillir votre retour d’expérience.
Votre avis est précieux ! Nous vous invitons donc à répondre à une courte enquête qui ne vous prendra que quelques minutes.
Un grand merci d'avance pour votre participation.
Publié le 9 février 2022–Mis à jour le 9 février 2022
Dans cet essai autour du film Palmyre réalisé durant la révolution syrienne avec d'anciens détenus de la prison, l'auteur mène une réflexion sur les pouvoirs du cinéma documentaire en plaidant pour une critique de cinéma pensée comme science sociale.
Témoigner au cinéma. Une action dans l’histoire.
Frédérik Detue.
Cet essai est consacré à un film documentaire : Palmyre (Liban, 2016), de Monika Borgmann et Lokman Slim. Le film frappe corrélativement par son dispositif testimonial inédit et par sa mémoire multidirectionnelle, libanaise et syrienne. Il est réalisé durant la révolution syrienne avec des Libanais qui ont été détenus dans la prison de Palmyre à l’époque de Hafez al-Assad. Or, ces rescapés témoignant de leur expérience en décrivant mais aussi en rejouant des scènes vécues, il tend à abolir la distance entre le passé et le présent. L’étude de l’image dialectique produite à l’écran passe par un travail de contextualisation du film, de façon à mesurer sa force d’interpellation. Selon Frédérik Detue, le savoir sur le cinéma documentaire et ses pouvoirs nécessite en effet de pratiquer la critique de cinéma comme une science sociale.