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Retour sur... les premiers ateliers de media training

Publié le 15 juin 2023 Mis à jour le 15 juin 2023

Organisé dans le cadre de la labellisation SAPS, les premiers ateliers de media training animés par The Conversation ont eu lieu les 18 et 19 avril dernier sur le campus de Nanterre

Ceux qui en parlent le mieux, ce sont les participants ! Retour sur ces deux journées de formation...

Pourquoi avez-vous décidé de participer à ces ateliers de media training ?

 

Les chercheurs sont de plus en plus attendus et évalués sur leurs capacités à entrer dans le débat public, pour informer, expliquer, voire prendre position sur des sujets souvent complexes et à fort enjeu. A titre personnel, je pense que cette contribution au débat public fait partie intégrante du métier de chercheur. Mais pour être à la fois plus à l'aise dans l'exercice et plus efficace dans la démarche, il est toujours bénéfique de pouvoir se former auprès de professionnels des médias.
- Benjamin Monnery, Maître de Conférences en économie (EconomiX)

J’ai décidé d’y participer car j’ai conscience qu’il me faut une formation afin d’acquérir un savoir-faire pour rédiger un article à l’attention d’un public large. A priori le support de The Conversation me paraissait une bonne opportunité pour s’y mettre.  J’ai aussi décidé d’y participer en tant que COFO de mon unité pour éventuellement la faire connaître plus directement au sein de mon unité.
- Anne Bridault, Directrice de recherche CNRS en archéologies environnementales (ArScAn)

Mes recherches (enseignement/apprentissage de l'anglais) ont une dimension très appliquée et s'adresse à des spécialistes (des enseignants) qui ne sont pas des chercheurs. La vulgarisation est donc un aspect essentiel de la diffusion des savoirs pour que les recherches aient un impact sur les pratiques. Je souhaitais me former pour apprendre à bien communiquer vers un public plus large. The Conversation est un média que je lis très régulièrement et dans lequel j'apprends beaucoup, notamment sur des sujets très éloignés de mon activité professionnelle. Publier dans ce média dont j'apprécie la ligne éditoriale me paraît donc attractif et pertinent.
- Pascale Manoilov, Maitre de Conférence en linguistique et didactique de l'anglais (CREA)

Qu'avez-vous retiré de cette expérience ?

 

Je retiens quelques conseils pratiques avant une interview, comme le fait de bien préparer en amont deux ou trois messages qui nous semblent essentiels à connaître ou comprendre pour le citoyen, et qu'il faut arriver à faire passer même quand les questions des journalistes ne nous paraissent pas traiter de l'essentiel. Sur les interventions télé, l'entrainement et son debriefing en collectif pendant la formation sont très utiles pour analyser notre langage corporel, mieux fixer notre regard, adapter la complexité du discours, etc.
- Benjamin Monnery

Que cela me demande de l’entraînement et du temps pour arriver à simplifier des choses complexes sans laisser place à des contre sens et tout sachant signaler l’intérêt de la question abordée.  Qu’il me faut travailler dans un sens très différent de que ce que j’ai l’habitude de faire dans ma pratique de rédaction d’articles pour des revues académiques. Que certains sujets sont bien plus faciles vulgariser que d’autres. Qu’il faut savoir choisir sa fenêtre de tir.
- Anne Bridault

L'accompagnement et le cadrage (des articles) proposés sont un excellent marche-pied pour se lancer dans la rédaction d'un article.
- Pascale Manoilov

Des conseils pour ceux qui hésiteraient à s'inscrire aux prochaines sessions ?

 

J'ai l'impression que bon nombre de chercheurs rechignent à intervenir dans les médias, un peu par timidité mais surtout par peur de l'inconnu, avec le sentiment qu'ils ne sont pas légitimes ou pas préparés à l' "arène médiatique"... Pourtant sur ses thématiques de recherche, chaque chercheur est un expert légitime ayant beaucoup à apprendre aux citoyens et donc à apporter au début public. Et il est tout à fait possible de se prémunir contre d'éventuelles dérives, où le chercheur perdrait le contrôle d'une interview ou serait noyé au milieu d'un débat polémique. La difficulté est donc souvent de franchir le pas et d'accepter cette "prise de risque" de participer activement au débat public via des interventions dans les médias. Les formations aux médias permettent justement de se préparer pour éviter les mauvaises surprises et mettre toutes les chances de son côté. Pendant les formations, l'expérience se fait sans prise de risque: on en ressort informé, entrainé, rassuré, et donc mieux préparé !
- Benjamin Monnery

De ne pas hésiter à faire l’expérience pour se rendre compte : si cela nous donne envie d’aller dans cette voie de la vulgarisation scientifique, et déterminer le contour de ses propres difficultés pour réussir ce type d’exercice. Cela peut aussi être une aide et un complément à la pratique de l’enseignement.
- Anne Bridault

Formation très utile qui permet d'adopter une autre perspective. C'est toujours très utile !
- Pascale Manoilov



 

Mis à jour le 15 juin 2023