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Cécile Delay-Artous de ADN : accompagnement à la donnée à et avec Nanterre
« L'atelier de la donnée doit être une porte d’accès et permettre une meilleure mutualisation de nos compétences respectives. »
On parle de plus en plus de la science ouverte (open science) mais l’ouverture des données de recherche reste encore méconnue (open data).
Depuis que l'Université Paris Nanterre a rejoint l'écosystème "Recherche Data Gouv", elle a cartographiée les différentes compétences en matière de données de la recherche afin qu'il soit plus aisé pour un chercheur de s'y retrouver. C'est ainsi qu'ADN est né !
Cécile Delay-Artous de ADN nous explique l'essentiel à savoir.
Sommaire :
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L’équipe Point Recherche : Bonjour, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pourriez-vous nous expliquer l'intérêt pour un chercheur ou un doctorant d’ouvrir ses données ? et pour la société ?
Cécile Delay-Artous : Pour un chercheur ou un doctorant, ouvrir l’accès à ses données de recherche permet de les valoriser. Le travail des données, de leur recueil à leur traitement, est un travail scientifique important qui est peu reconnu. Y donner accès, c’est permettre que ce travail soit visible, au même titre qu’une publication.
C’est également une demande des financeurs : Se préoccuper de cette question lors du montage d’un projet permet d'augmenter les chances d’être financé. L’ANR, Horizon Europe… demandent que les données de la recherche soient, selon la formule employée, “ aussi ouverte que possible, et aussi fermées que nécessaires”.
Il faut noter qu’ ADN ne contente pas d’aider à l’ouverture des données. Notre première préoccupation, c’est d’aider à gérer les données, même si l’on ne peut pas les ouvrir. Et une bonne gestion de ce matériau minimise les risques de le perdre.
Et pour l’ensemble de la société, l’ouverture des données garantit la transparence, la réutilisation et la reproductibilité des recherches. Au fond, cela correspond à de grands principes de la recherche publique !
« La question du stockage des données dites “chaudes”, donc durant la projet, revient très souvent. »
Cécile Delay-Artous
Point Recherche : PUDN, SCD, DRED, MSH Mondes… à l'université, plusieurs interlocuteurs peuvent accompagner ou conseiller les chercheurs dans le traitement de leurs données de recherche. Dans ce contexte, quelle est la plue-value de l’Atelier de la donnée (ADN) ?
Cécile Delay-Artous : C’est vrai, et d’ailleurs, on peut se perdre dans tous ces sigles. ADN est justement né de ce constat : nous sommes nombreuses et nombreux sur le campus à pouvoir aider les chercheurs.
Il est essentiel de se coordonner pour que chacun s’y retrouve. L'atelier de la donnée doit être une porte d’accès et permettre une meilleure mutualisation de nos compétences respectives. Nous représentons un niveau généraliste de réponse et d’accompagnement, et notre force est de regrouper des experts venus de tous ses services et établissements que vous mentionnez. Nous n’hésitons pas à aiguiller un interlocuteur vers nos partenaires…ou même en dehors !
Point Recherche : Ouah, en voyant ces plans, on comprend vraiment l'intérêt de cartographier et de coordonner les forces en présence ! Les acteurs de la données sont répartis sur tout le campus. Plus prosaïquement, quels types de données pouvez-vous aider à traiter ou nettoyer ?
Cécile Delay-Artous : Pour ce qui concerne la gestion des données -organisation, partage, stockage, ouverture…tout ce qu’on appelle les étapes du cycle de vie des données- nous pouvons donner des conseils ou accompagner une équipe ou une personne pour tout type de données.
Par exemple : Vous vous posez des questions sur les outils de stockage disponibles ? Nous pouvons vous orienter vers certaines solutions, quelle que soit la nature de vos données.
Vous avez besoin de rédiger un Plan de Gestion de Données (PGD) ? Nous pouvons vous accompagner. Vous souhaitez une présentation globale sur les bonnes pratiques de gestion des données de recherche ? Nous proposons des formations.
Pour le traitement et l’analyse de données, nous essaierons d’identifier un interlocuteur de votre discipline ou un spécialiste des données que vous traitez.
Par exemple, la PUDN connaît bien les outils et principes pour traiter des données de sciences sociales quantitatives, notamment les données d’enquêtes.
La MSH saura répondre aux besoins lors de la construction d’une base de données SHS, d’autant que cette structure est également le point d’accès HumaNum sur le campus.
Vous avez besoin d’un accompagnement au montage de projet ? C’est avec la DRED que nous vous proposerons d’avancer.
« L’ANR, Horizon Europe… demandent que les données de la recherche soient, selon la formule employée, “ aussi ouverte que possible, et aussi fermées que nécessaires”. »
Cécile Delay-Artous
Point Recherche : Quelles sont les questions qu’on vous pose le plus souvent ?
Cécile Delay-Artous : La question du stockage des données dites “chaudes”, donc durant la projet, revient très souvent.
Quels outils pour quel volume de stockage sont disponibles ? Quelles garanties offrent-ils pour la sécurité de ces données ?
Les interrogations autour du droit sont également très présentes. Comment travailler de façon collaborative sur mes données en respectant les règles éthiques et le RGPD ? Puis-je mener des entretiens avec des enfants et conserver les réponses ?
Et il y a des préoccupations plus techniques : quels outils de traitement ou de nettoyage des données peut-on utiliser ? Comment ? Ou se former pour mieux utiliser R ?
Concrètement, comment peut-on bénéficier de votre appui ? Pour nous contacter, il faut nous écrire à donnes-recherche@liste.parisnanterre.fr. Si la question est simple, nous répondrons par mail. Si nécessaire, nous vous proposerons un, voire plusieurs, entretiens. Vous pouvez aussi aller sur la page web …pour découvrir l’actualité de l’atelier et du sujet des données de recherche. |
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Mis à jour le 03 juin 2024