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Carole Brugeilles et Yan Dalla pria, Vice présidente de la commission de la recherche (CR) et Vice-président délégué à la Recherche
« […] la priorité de cette première année de mandat est d'améliorer l'environnement de recherche et de soutenir les divers acteurs impliqués. »
Publié le 21 janvier 2025 – Mis à jour le 28 janvier 2025
La Vice présidente de la commission de la recherche (CR) et le Vice-président délégué à la Recherche ont pris leurs fonctions au sein de l'équipe présidentielle de Caroline Rolland-Diamond durant l'été 2024.
Quelles sont leurs ambitions pour la recherche de l’Université Paris Nanterre ? Quels seront les sujets qu'ils vont prioritairement porter durant leurs mandatures ? Quels sont les premiers projets qu'ils ont déjà menés ?
Carole Brugeilles et Yan Dalla pria nous on accordé un court entretien pour présenter leurs actions réalisées, en court et à venir…
Sommaire :
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L’équipe Point Recherche : Bonjour, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Quelles sont les ambitions que vous portez pour la recherche de l’Université Paris Nanterre ?
Carole Brugeilles : L’Université Paris Nanterre est reconnue pour le dynamisme et l’excellence de ses recherches. Les évaluations des unités de recherches par le HCERES le confirment.
Si les recherches sont réalisées par les enseignants-chercheurs, les chercheurs, les ingénieurs de recherche et d’études, les doctorants et les post-doctorants, elles sont l’affaire de tous et de toutes à l’université. Ainsi, conformément au programme de la liste Une ambition solidaire, il s’agit de mobiliser largement afin d’améliorer l’environnement de la recherche au sein de l’université, de confirmer sa signature scientifique orientée vers « l’innovation sociale et solidaire au service de la société » et de renforcer le rayonnement de l’université Paris Nanterre au niveau national et international.
Pour ce faire, notre ambition est de promouvoir une conception humaniste de la recherche et de l’université, comme lieu de culture, d’élaboration de connaissances, de dialogues et d’enrichissement mutuel. Nous souhaitons une université ouverte sur la société, dans le respect des libertés académiques, de la pluralité des recherches et des façons de faire de la recherche. Il s’agit aussi d’affirmer - de montrer - l’utilité sociale de la recherche en sciences humaines et sociales, d’une utilité pas nécessairement immédiate ou à court terme, mais de l’utilité sociale de toutes les recherches, du moment qu’elles sont éthiques, écoresponsables, respectueuses de la diversité et des individus.
Yan Dalla pria : Les évaluations HCERES des unités de recherche mais aussi de 5 des 6 écoles doctorales rattachées à l’établissement ont mis en évidence la richesse et la remarquable diversité des recherches menées au sein de l’université Paris Nanterre. Elles ont également confirmé leur ouverture et leur rayonnement à l’échelle internationale. Une ambition de la mandature consistera à renforcer l’accompagnement et la valorisation des recherches à l’international, dans le cadre européen de l’Alliance EDUC et au-delà, en lien avec la DRED, la DRIM et la vice-présidence Relations internationales.
Il s’agira en outre de consolider les synergies positives entre les unités de recherche et des acteurs clés de leur environnement, au premier rang desquels La Contemporaine, la MSH Mondes, le Service Commun de Documentation et la Fondation UPN, qui confèrent à l’écosystème nanterrois une richesse particulière, ou encore le Campus Condorcet au sein duquel l’établissement, membre fondateur, entend consolider sa présence.
A un horizon de quelques mois, la campagne d’emploi en cours, ambitieuse en matière d’effectifs administratifs, permet raisonnablement d’envisager la mise à disposition des unités de recherche d’une panoplie élargie de services visant à faciliter leurs activités de recherche au quotidien.
« […] la priorité de cette première année de mandat est d'améliorer l'environnement de recherche et de soutenir les divers acteurs impliqués. »
Carole Brugeilles et Yan Dalla pria
L’équipe Point Recherche : Quels sont les sujets prioritaires que vous souhaitez porter pendant votre mandature ?Carole Brugeilles et Yan Dalla pria : Tout en tenant compte de l'insertion nationale et internationale de l'université, la priorité de cette première année de mandat est d'améliorer l'environnement de recherche et de soutenir les divers acteurs impliqués. L'outillage et l’ingénierie de la recherche ont connu un développement significatif ces dernières années en SHS (labellisation « Atelier de la données », « Sciences avec et pour la société », plateformes expérimentales, IR* Humanum et Progedo…) et ont été installés souvent en partenariat entre le service de la recherche et de la formation doctorale, le Service commun de la documentation, la MSH Mondes, ainsi que les instituts de recherche, La contemporaine.
L'un de nos objectifs est de favoriser les synergies entre ces services et, bien que le site intranet ait été rénové, il reste nécessaire de mener un travail de recensement et de communication afin que chacun puisse pleinement profiter des différentes opportunités offertes. Un autre axe prioritaire concerne l'amélioration du soutien apporté aux unités de recherche, qui se traduira par un appui aux activités de recherche et à la vie scientifique (organisation et communication des séminaires, colloques, missions, gestion quotidienne des unités de recherche, etc.) et par une assistance dans le montage et le suivi des programmes de recherche (ANR, ERC, etc.). La Direction de la recherche et de la formation doctorale, ainsi que l'ensemble du personnel d'appui, réalisent déjà un travail considérable. Nous souhaitons encore améliorer ces services et développer les compétences.
Sans remettre en question ce qui fonctionne, notre objectif est de rendre accessible à toutes les unités un socle de services, permettant à chacun.e de mener les recherches qu'il souhaite. Enfin, même si nous affirmons que la valeur d’une recherche n’est pas liée à son coût, la question du financement des activités que ce soit à travers les dotations pérennes, et les financements plus ponctuels au sein de l’université (manifestation scientifiques, publications, mobilités, AAP proposés par l’établissement et ses partenaires…), ou d’autres appels mobilisera aussi notre attention.
« […] consolider les synergies positives entre les unités de recherche et des acteurs clés de leur environnement, au premier rang desquels La Contemporaine, la MSH Mondes, le Service Commun de Documentation et la Fondation UPN […] »
Yan Dalla pria
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L’équipe Point Recherche : Quels sont les premiers projets que vous avez menés ?
Carole Brugeilles : L’agenda institutionnel a décidé de nos premières actions. La réponse à l’Appel à manifestation d’intérêt en SHS (AMI SHS 2024), avec le dépôt du projet DEVENIR, Enfances et jeunesses dans des mondes en transitions, qui implique de nombreuses unités de recherche de l’Université Paris Nanterre, mais aussi deux organismes de recherche et 7 universités membres du consortium auxquels s’ajoutent des partenaires académiques et non-académiques a été un projet important, malheureusement infructueux.
En parallèle, les visites d’évaluation par l’HCERES de 37 unités ou plateformes de recherches, nous a, avec Yan Dalla Pria, fortement mobilisés avec l’ambition d’accompagner au mieux les directions des Unités de recherche et de valoriser auprès des comités d’évaluation la richesse et la diversité des activités scientifiques de l’université.
Ces premiers mois ont aussi été consacrés à la transition entre la COMUE et l'Alliance Paris Lumières pour certaines activités de recherche. Ils ont également été dédiés à affiner notre connaissance du fonctionnement des instances centrales (la commission recherche et le conseil académique), des services et des infrastructures en appui à la recherche, avec en premier lieu le Service de la recherche et de la formation doctorale (DRED), puis le Service commun de la documentation (SCD), la MSH-Mondes, La contemporaine, et de nos partenaires (CNRS, universités,…). Cette phase - qui n’est pas terminée – est essentielle pour comprendre les atouts et les points à améliorer de l’environnement dans lequel les enseignant.e.s-chercheur.se.s et chercheur.se.s réalisent leurs activités scientifiques.
Yan Dalla pria : Les mois qui viennent de s’écouler ont en effet été rythmés par l’AMI SHS ainsi que par les évaluations HCERES. Ils ont en outre été consacrés à la découverte des instances et services centraux de l’établissement, ainsi qu’à notre intégration à divers comités de pilotage (Atelier de la donnée, Science Ouverte, UNISSON, EDUC…) et conseils scientifiques (Campus Condorcet, La Contemporaine, Groupements d’Intérêt Scientifique…).
Dans cet agenda très contraint, quelques premiers dossiers ont toutefois pu être menés à terme (procédure RIPEC), avancés (organisation de la saison France – Brésil en collaboration avec les vice-présidences Relations Internationales et Culture, Vie associative et Rayonnement avancés) ou finalisés (contrat de diffusion des thèses, en lien avec la DRED, la DAJI, le SCD et le collège doctoral). D’autres le seront dans les prochains mois, à l’instar du recensement des besoins (bases de données par exemple) ou du renforcement du dispositif d’accompagnement des unités de recherche dans la valorisation de leurs activités scientifiques ainsi que dans le montage et la gestion des projets.
« […] notre ambition est de promouvoir une conception humaniste de la recherche et de l’université, comme lieu de culture, d’élaboration de connaissances, de dialogues et d’enrichissement mutuel. »
Carole Brugeilles
L’équipe Point Recherche : Quel est votre parcours et comment celui-ci nourrit-il votre approche ?
Carole Brugeilles : Après avoir été maîtresse de conférences à l’Université de Lille, j’ai obtenu une mutation à Nanterre en 2002, puis j’ai été nommée professeure de démographie au département de sociologie de l’UFR Sciences Sociales et Administration (SSA) en 2013. Au fil de mon parcours, j’ai connu des contextes de recherches très variés : une unité de recherche, le Centre de Recherche Populations et Sociétés (Cerpos, EA 2324), plusieurs UMR, le centre de recherche sur l’Amérique latine (Credal), le Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) et le Centre de recherche sociologique et politique de Paris (Cresppa). J’ai été directrice du Cerpos de 2005 à 2013. De 2014 à 2020, j’ai été membre de l’équipe de direction du Cresppa, plus spécifiquement directrice adjointe puis directrice de l’équipe Travail Genre et mobilité et directrice adjointe du Cresppa de 2016 à 2020.
En tant que professeur de démographie, j’ai porté l’intégration de l’université Paris Nanterre au Labex iPOPs Individus, Populations, Sociétés et la réponse au projet PIA 3 – École Universitaire de Recherche - qui a permis la création de l’École des hautes études en démographie (EUR Redpop - EHED), dédiée à la formation à la recherche par la recherche, du master au doctorat. Mes recherches, en démographie, sur la santé reproductive ou la socialisation sexuée, sont également de natures variées : nationales ou internationales, académiques ou ouvertes sur des partenariats extérieurs.
Toutes ces expériences m’ont donné une bonne connaissance de l’université, des possibilités qu’elle offre, mais aussi des difficultés auxquelles sont confrontés les collègues. Elles me conduisent à valoriser la diversité des structures et des programmes de recherche, des approches disciplinaires, épistémologiques et méthodologiques, qui font la richesse de la recherche universitaire.
Yan Dalla pria : J’ai été recruté à l’Université Paris Nanterre à l’issue d’un parcours de formation en sociologie principalement, mais également en économie et en gestion. Maître de conférences puis professeur de sociologie à l’UFR STAPS, j’ai d’abord été rattaché au CERSM (Centre de Recherche sur le Sport et le Mouvement, EA 2931), unité de recherche pluridisciplinaire en sciences sociales, sciences de la vie et psychologie. Depuis 2017, je suis membre de l’IDHE.S (Institutions et Dynamiques Historiques de l’économie et de la société, UMR 8533), dont les travaux se positionnent au croisement de la sociologie, de l’histoire et de l’économie.
Tout comme Carole BRUGEILLES, j’ai ainsi expérimenté au cours de ma carrière universitaire différents contextes professionnels. De ce parcours, ainsi que de mes collaborations avec des collègues issus de disciplines diversifiées (économie, gestion, histoire ou encore psychologie) et de mes expériences de recherche à l’étranger ou dans des instances d’animation et d’évaluation de la recherche (CA de sociétés savantes, comité d’expertise ANR), je conserve la conviction que les modalités d’exercice de la recherche sont plurielles.
Je mesure en outre combien l’écosystème dans lequel elles se déploient est fondamental et l’accompagnement assuré par celles et ceux qui l'animent précieux.
Carole Brugeilles : Après avoir été maîtresse de conférences à l’Université de Lille, j’ai obtenu une mutation à Nanterre en 2002, puis j’ai été nommée professeure de démographie au département de sociologie de l’UFR Sciences Sociales et Administration (SSA) en 2013. Au fil de mon parcours, j’ai connu des contextes de recherches très variés : une unité de recherche, le Centre de Recherche Populations et Sociétés (Cerpos, EA 2324), plusieurs UMR, le centre de recherche sur l’Amérique latine (Credal), le Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) et le Centre de recherche sociologique et politique de Paris (Cresppa). J’ai été directrice du Cerpos de 2005 à 2013. De 2014 à 2020, j’ai été membre de l’équipe de direction du Cresppa, plus spécifiquement directrice adjointe puis directrice de l’équipe Travail Genre et mobilité et directrice adjointe du Cresppa de 2016 à 2020.
En tant que professeur de démographie, j’ai porté l’intégration de l’université Paris Nanterre au Labex iPOPs Individus, Populations, Sociétés et la réponse au projet PIA 3 – École Universitaire de Recherche - qui a permis la création de l’École des hautes études en démographie (EUR Redpop - EHED), dédiée à la formation à la recherche par la recherche, du master au doctorat. Mes recherches, en démographie, sur la santé reproductive ou la socialisation sexuée, sont également de natures variées : nationales ou internationales, académiques ou ouvertes sur des partenariats extérieurs.
Toutes ces expériences m’ont donné une bonne connaissance de l’université, des possibilités qu’elle offre, mais aussi des difficultés auxquelles sont confrontés les collègues. Elles me conduisent à valoriser la diversité des structures et des programmes de recherche, des approches disciplinaires, épistémologiques et méthodologiques, qui font la richesse de la recherche universitaire.
Yan Dalla pria : J’ai été recruté à l’Université Paris Nanterre à l’issue d’un parcours de formation en sociologie principalement, mais également en économie et en gestion. Maître de conférences puis professeur de sociologie à l’UFR STAPS, j’ai d’abord été rattaché au CERSM (Centre de Recherche sur le Sport et le Mouvement, EA 2931), unité de recherche pluridisciplinaire en sciences sociales, sciences de la vie et psychologie. Depuis 2017, je suis membre de l’IDHE.S (Institutions et Dynamiques Historiques de l’économie et de la société, UMR 8533), dont les travaux se positionnent au croisement de la sociologie, de l’histoire et de l’économie.
Tout comme Carole BRUGEILLES, j’ai ainsi expérimenté au cours de ma carrière universitaire différents contextes professionnels. De ce parcours, ainsi que de mes collaborations avec des collègues issus de disciplines diversifiées (économie, gestion, histoire ou encore psychologie) et de mes expériences de recherche à l’étranger ou dans des instances d’animation et d’évaluation de la recherche (CA de sociétés savantes, comité d’expertise ANR), je conserve la conviction que les modalités d’exercice de la recherche sont plurielles.
Je mesure en outre combien l’écosystème dans lequel elles se déploient est fondamental et l’accompagnement assuré par celles et ceux qui l'animent précieux.
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Mis à jour le 28 janvier 2025