Appel à candidatures contrats post doctoraux 2025 - Alliance Paris Lumières

Dans un contexte de pressions environnementales accrues, un nombre croissant de travaux met en avant des initiatives où la croissance économique est dépriorisée, soutenant que les niveaux actuels de production et de consommation sont incompatibles avec les objectifs de durabilité (Harbert et al. 2020). Néanmoins, l’idée que la croissance est un impératif sociétal étant profondément enracinée, l’actualisation de ces idées post-croissance (IPC) dépend fortement de leur acceptabilité sociale et politique. Bien que la littérature scientifique ait montré que le grand public tend à avoirun positionnement mitigé vis-à-vis des IPC (Paulson et Büchs 2022, Thorman 2021), peu d'études ont examiné leur acceptabilité dans les discours publics, alors que ceux-ci jouent un rôle crucial dans la formation de l'opinion publique.
Notre objectif est de combler cette lacune en analysant les cadrages associés aux IPC dans la presse et les discours politiques français depuis 2000. La recherche poursuivra quatre axes : (1) identifier les cadrages mobilisés ; (2) analyser leur répartition selon les clivages politiques et l’évolution diachronique ; (3) décrire les paramètres linguistiques qui les sous-tendent ; (4) formuler des recommandations pour une communication plus efficace des IPC. Nous nous appuyons sur l'Analyse de discours assistée par corpus (Corpus-assisted Discourse Analysis), en combinant la Linguistique de corpus, l'Analyse critique du discours et le Traitement automatique du langage

La répétition gestuelle comme re-écriture du faire commun : danse, écriture et sensibilité en partage
Résumé du projet : Le projet vise à interroger la manière dont la répétition gestuelle devient une modalité d’attention et de création partagée, porteuse d’une conception créative et inclusive du commun. À travers l’analyse du rôle de la répétition dans la danse contemporaine, il s’agira de comprendre comment le geste répété devient un dispositif critique et poétique, capable de reconfigurer les relations entre corps, espace et altérité. Le projet s’attache à examiner la répétition gestuelle comme forme de re- écriture du faire-commun et intègre, dans son enquête, les enjeux liés au genre, à l’accessibilité et à la diversité corporelle à partir d’une approche résolument interdisciplinaire, croisant esthétique, philosophie du corps, études littéraires, études de la mobilité et géocritique. Inscrite dans une approche multiscalaire et processuelle, la recherche articule observation, réflexion théorique et expérimentations collectives. Les ateliers menés avec des danseur.euses et chorégraphes (La Ménagerie de Verre, micadanses, La Briqueterie, Institut Jaques-Dalcroze, João Fiadeiro) permettront d’explorer la répétition comme pratique de co-écriture du sensible : carnets de gestes, journaux sensoriels et récits collectifs prolongeront l’expérience kinesthésique dans l’écriture collective. L’ensemble des matériaux recueillis donnera lieu à la création d’un atlas vivant des gestes et des mots du commun – un espace à la fois poétique et réflexif, destiné à reconfigurer notre rapport au sensible.