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Hériter 1962

Harkis et immigrés algériens à l’épreuve des appartenances nationales

Publié le 19 décembre 2016 Mis à jour le 19 décembre 2016

Plus d’un demi-siècle après la fin de la « guerre d’Algérie », les descendants d’immigrés et de harkis sont légataires de la fracture créée au moment de l’indépendance, en 1962. Ils sont présentés comme appartenant à deux mondes tenus pour distincts, porteurs de mémoires conflictuelles.

Première de couverture
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Plus d’un demi-siècle après la fin de la « guerre d’Algérie », les descendants d’immigrés et de harkis sont légataires de la fracture créée au moment de l’indépendance, en 1962. Ils sont présentés comme appartenant à deux mondes tenus pour distincts, porteurs de mémoires conflictuelles. Or, en dépit d’une rivalité trop souvent exploitée sur la scène publique, ils partagent des références et des imaginaires culturels, des espaces, des moments, des interstices du quotidien. Ils se fréquentent, se lient d’amitié, nouent des relations amoureuses, fondent des familles.

L’auteure souhaite rompre avec une représentation stéréotypée des Français d’origine algérienne et en historiciser le devenir identitaire. En posant, comme hypothèse initiale, que l’altérité algérienne a connu au moment de la décolonisation une mutation profonde, elle mène une ethnographie située de l’« effet 1962 ». Ainsi est-il question de dénouer les fils d’une appartenance éclatée afin d’en comprendre les sources et les lieux d’inscription, d’en appréhender les narrations et d’en évaluer les retentissements au quotidien.

Cet ouvrage apporte un éclaircissement empirique important sur les zones d’ombre qui hantent l’universalisme républicain et, plus généralement, les sociétés postmodernes: la saillance de l’ethnicité, la nature et la place des frontières entre groupes, les dynamiques et les imaginaires postcoloniaux.

Mis à jour le 19 décembre 2016